En quelques années, le secteur bancaire mondial a connu des avancées notables, notamment en termes de limitations de risques liées à l’investissement et à la géopolitique, de la qualité des services offerts, et du potentiel d’accroissement des structures. L’Europe n’est pas en reste, grâce à des axes d’améliorations minutieusement identifiées et optimisés par l’Union Européenne. Dans cet article, nous faisons le point sur l’environnement actuel de l’industrie bancaire européenne.
Les chiffres globaux du système bancaire mondial au bout de cette décennie sont prometteurs. Sur les 1000 premières banques au monde, on note un rendement des capitaux propres de 0,90% et un ratio de fonds propres de 6,7% par rapport à l’actif. Des chiffres rassurants par rapport à ceux de 2008, qui permettent d’affirmer que le secteur bancaire mondial se porte mieux, et semble tourner la page des crises financières.
Mais si globalement, on se frotte les mains, en Europe, la situation es loin d’être reluisante, du moins comparativement aux homologues américains. Alors que les Etats-Unis sont politiquement plus agressifs concernant la montée des taux, la hausse du PIB et les réductions d’impôts, en Europe, on préfère jouer la carte de la prudence.
L’Union Européenne a longtemps été perturbée par les investissements à risques effectués au-delà des capacités des banques, les difficultés structurelles et la faiblesse des taux d’intérêt. Des déficiences qui plombent leur rentabilité, et que tente de régler au quotidien la Banque Centrale Européenne, désormais plus active. Selon le groupe Deloitte, les bénéfices des cinq plus grandes banques européennes sont de 17,5 milliards de dollars en 2017 contre 60 milliards, dix ans plus tôt. C’est la conséquence de leur retrait de plusieurs marchés internationaux. En contrepartie, on observe néanmoins, un meilleur rendement des capitaux propres, puisque de 5,5% en 2016, on atteint les 8,6% en 2017.
La BCE est l’instance régulatrice du secteur bancaire en Europe. Son rôle, entre autres, est de veiller à la sécurité et à la pérennité du système bancaire de l’Europe, un travail qu’il assure plutôt bien, au vu de la limitation des risques observés ces dernières années. Grâce à sa surveillance rigoureuse, les institutions bancaires nationales se portent mieux, ce qui contribue à une stabilisation des marchés financiers européens. On se rappelle encore des dérives de la Banque Populaire d’Espagne, ainsi que celles de Veneto Banca et Banca Popolare di Vicenza en Italie, relatives aux investissements à risques. Désormais, la BCE se veut plus rigoureuse et minutieuse, de sorte les flux financiers respectent les normes sécuritaires dans le secteur bancaire européen. Le résultat est d’ailleurs plus évident, dans la mesure où les risques s’amoindrissent de jour en jour.
En plus d’être attentive, la BCE alerte sur les risques éventuels et propose des solutions aux Etats membres, afin d’anticiper sur les événements futurs. A titre d’illustration, les cadres de la BCE s’inquiètent déjà du risque de fragmentation du secteur bancaire et propose la création d’un fonds européen qui servirait de référence aux investisseurs. Affaire à suivre...
L’Union Européenne est bien plus solide qu’elle ne l’a été ces dernières années de tourmente. La libre circulation des flux financiers est une avancée majeure, dans la mesure où la cohésion financière est en marche. Les Etats membres font constamment d’efforts pour le respect des accords signés, en vue de la redynamisation de l’économie européenne.
C’est une conséquente directe de l’évolution des habitudes des consommateurs, en adéquation avec le développement de l’Internet. Désormais, il est possible, en Europe, de créer son compte bancaire en ligne, d’effectuer des transactions, de consulter son solde ou demander un prêt. L’accès aux services financiers européens ne nécessite plus de déplacements physiques, mais un accès à une connexion Internet. Les néobanques foisonnent désormais en Europe et se sont déjà fait emboiter le pas par plusieurs banques classiques. Cette flexibilité dans les services ne manquera pas d’apporter sa contribution dans la redynamisation du secteur bancaire européen, favorisant ainsi de meilleures performances.
C’est sans doute l’une des grandes avancées majeures de cette dernière décennie. Nous avons assisté à la mise à disposition d’une large diversité de système de paiements, répondant chacun à des besoins bancaires précis. Leur objectif est faciliter les transactions financières quotidiennes, en l’occurrence les achats et ventes des biens et services. Les citoyens européens sont bien à plus à l’aise avec leurs portefeuilles électroniques sécurisés, qui offrent une vision claire, simplifiée et moderne de leurs transactions.
L’Europe, dans son secteur bancaire, se porte mieux chaque jour qui passe. C’est le fruit d’une synergie entre les différents établissements financiers nationaux, la Banque Centrale et les pouvoirs publics qui œuvrent continuellement pour l’assainissement des finances au sein des Etats membres. Nous donnons un bon départ à l'entreprise..